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Le Blog de l'UGICT CGT BNP Paribas

Syndicat des Cadres et Techicien-ne-s de la BNP Paribas

Le télétravail au CEPF

Le télétravail au CEPF

Compte-rendu de la CDS sur le télétravail au CEPF (mai-juin 2016)

Le bilan de l’expérimentation du télétravail qui se termine fin juin paraît très positif selon les salariés et la direction. Selon vos élus CGT, il est cependant incomplet et a nécessité quelques explications de la part de la direction en vue de la conclusion d’un nouvel accord expérimental sur les mêmes bases.

Au niveau des entités concernées :

Seules 3 entités sur 5 prévues ont expérimenté le télétravail, et encore avec retard pour deux d’entre-elles. La raison officielle tient dans les problèmes immobiliers ; la raison officieuse tient dans le fait que la direction veut absolument lier télétravail et flex-office, alors que rien ne le justifie à nos yeux ! La direction y voit un moyen d’améliorer l’efficacité dans le travail quand toutes les organisations syndicales le mettent en doute. La principale raison est sans doute une question financière, la direction souhaitant profiter de la diminution des postes pour réduire la surface dédiée au travail.

  • Ainsi, la direction refuse un élargissement généralisé du télétravail. Mais elle étend l’expérimentation à 12% de l’effectif du CEPF jusque fin 2018 (si l’accord est respecté cette fois !).
  • La direction préfère n’envisager la mise en place du télétravail que dans les bâtiments en cours d’aménagement (comme BDDF à Levallois-Perret) ou en réaménagement (Palais de Hanovre pour la Communication Groupe) de sorte que le flex-office soit imposé simultanément, ou pour les services déjà positionnés sur ce sujet (certaines équipes ITP à Compans ou ITG Télécom à Valmy 1).
  • Au sortir de la Commission de Droit Social (CDS), la direction ne veut pas négocier sur ce point et choisira unilatéralement les sites concernés Pourtant, ce sujet est crucial pour beaucoup de salariés éloignés pour qui le télétravail serait une solution.
  • La direction nous soumet en séance une nouvelle expérimentation limitée aux inspecteurs itinérants de l’IG avec un télétravail assoupli dans l’usage des jours télétravaillés, tandis que l’entité prévue à l’origine à l’IG pour le télétravail sort du cadre du nouvel accord.

Au niveau des satisfactions remontées :

Les chiffres présentés ressemblent à un plébiscite : 96% de salariés sont satisfaits du télétravail !

Nuançons tout de même : seuls 70% des managers le sont, mais la satisfaction de ceux-ci progresse.

Quant aux salariés non satisfaits, la direction insiste pour nous dire que c’est parce qu’ils sont neutres ou sans opinion sur ce sujet. Mais nous n’avons pas accès aux réponses des enquêtes de satisfactions ou à leurs verbatim, ce qui nous aurait pourtant permis d’avoir complètement confiance !

Enfin, les services concernés essuient tout de même les plâtres quand le nombre de postes de travail n’est pas prévu avec l’ensemble des salariés présents, dans la mesure où le mercredi était interdit au télétravail et où les salariés à temps partiel ce jour étaient moins nombreux que prévu !

  • Vos élus CGT réclament donc une meilleure anticipation sur la mise en place du flex-office qui est la cause des problèmes rencontrés.
  • Si vous constatez des problèmes sur l’application du télétravail au CEPF, n’hésitez pas à nous les faire remonter !

Au niveau des conditions d’application du télétravail :

L’interdiction du télétravail le mercredi est levée : la direction répond en cela à toutes les organisations syndicales.

De même, à notre demande, le taux de salariés en télétravail dans une équipe ne tiendra plus compte des salariés à temps partiel et il sera possible d’anticiper ou de reporter dans la même semaine un jour télétravaillé.

Par contre, la direction a dû compléter son bilan en précisant qu’aucune demande de retour et aucun refus de jours télétravaillés n’ont été opposés aux salariés. Ce point est évidemment positif même si la population concernée est limitée à 216 salariés et que pour les trois-quarts le télétravail n’est effectif que depuis quelques mois.

  • En cas de refus de la prise d’un second jour en télétravail, vos élus CGT ont proposé que les salariés dont le temps de trajet est supérieur à une heure, soient prioritaires. Mais cette proposition n’a pas été retenue.

Sur le contrôle du temps de travail ou de la charge de travail, la direction reprend ce qui avait été dit à l’occasion du premier accord : c’est aux salariés de se limiter aux horaires habituels de travail et à respecter le temps de repos.

  • Les élus CGT rappellent que les horaires décalés ou le travail le week-end ne sont pas admissibles sans compensation même en télétravail. Il va également de soi que le temps de repos de 11 heures entre deux périodes de travail des salariés doit être garanti pour leur santé (en tout cas tant que la loi travail ne sera pas promulguée !).

Au niveau des processus d’application :

Certes l’application du télétravail prend du temps, mais c’est plutôt la mise en place du flex-office qui est longue. Cependant, nous ne pouvons qu’apprécier la mise en place participative du télétravail, ainsi que la formation de l’ensemble du personnel à ce sujet.

Autre satisfaction, pour l’heure, aucun accident du travail ou dégradation de matériel n’a été enregistré. Il n’y a eu également aucun retour sur d’éventuelles surprimes d’assurance en cas de télétravail.

  • Pour rappel aussi, les salariés peuvent contacter le CHSCT pour les conseiller sur leur poste de travail chez eux.

Pour ce qui est de l’indemnité par jour télétravaillé, la direction refuse toute négociation sur le tarif pratiqué de 8€, sachant que ce montant est soumis à l’impôt. Ce qui fait que l’indemnité réelle tourne autour de 6.40€ par jour, quand le ticket restaurant dont la charge de l’employeur est au minimum à 5.40€, ce qui ne fait qu’1€ par jour pour payer tous les frais que la banque n’a plus à payer (eau, électricité, chauffage,…).

  • Pas cher payé, mais la direction se retranche derrière l’accord de la Société Générale pour ne pas payer plus… (la direction avait parlé d’une indemnité nulle à la SG alors qu’elle est identique !)

Au niveau des techniques :

Les problèmes techniques remontés semblent ne porter que sur le Wifi. Nous avons pourtant eu des remontées sur les téléphones qui ne sont pas identiques ni de qualité suffisante parfois. Mais le dispositif évoluera.

  • Si vous constatez des problèmes techniques sur l’application du télétravail au CEPF, n’hésitez pas à les faire remonter au CHSCT !

Pour le prochain accord, vos élus CGT ont réclamé sans succès la prise en charge de divers problèmes :

- La prise en charge du certificat de conformité électrique aux salariés qui le souhaitent (pour l’heure, une simple attestation sur l’honneur suffit, alors que les salariés ne sont pas forcément électriciens !)

- La prise en charge d’un écran plus grand selon les spécificités du travail (la direction refuse de payer quoi que ce soit !)

- La prise en charge d’un fauteuil adapté pour les personnels qui en ont besoin (à chacun d’assumer son mal de dos, et surtout de le payer !).

  • Bref, la direction se défausse de sa responsabilité pourtant présente dans les accords d’entreprise.

CONCLUSION :

Les élus CGT constatent que les salariés sont enthousiastes sur l’application de l’accord expérimental sur le télétravail. Cet accord ne mentionne nullement le flex-office et la CGT n’accepte pas ce lien, même s’il est implicite dans le texte qui nous a été soumis ici.

Mais l’accord passé qui est reconduit aujourd’hui semble malgré tout suffisamment cadré pour éviter les écueils et travers du télétravail ressenti dans d’autres entreprises.

Aussi, la CGT a cherché durant la commission à obtenir toujours plus de protection et de garanties pour les salariés, mais de négociation, il n’y en eut pas vraiment. C’est pourquoi nous nous en remettons comme toujours au vote de nos adhérents pour signer ou non ce nouvel accord avant le 1er juillet 2016.

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